The Brutalist, une séance de cinoche hors-norme

Le 28 mai à 19h, la salle de spectacle de Saint-Hippolyte-du-Fort accueillera la projection du film The Brutalist en version originale sous-titrée. Réalisé par Brady Corbet, ce long-métrage dramatique de 3h34 plonge dans la trajectoire complexe d’un architecte visionnaire, exilé en Amérique après la Seconde Guerre mondiale. Le film, salué par la critique internationale, a remporté trois Golden Globes. Il a reçu par ailleurs dix nominations aux Oscars.

© Universal Pictures International France

Le personnage principal, László Tóth, quitte une Europe en ruines pour reconstruire sa vie, son art mais aussi son couple aux États-Unis. Très vite, il croise le chemin d’un industriel américain influent, Harrison Lee Van Buren, qui reconnaît son génie architectural. Mais cette nouvelle ascension s’accompagne de renoncements. Dans un pays étranger, Tóth affronte solitude, mémoire et compromis, avec l’architecture comme unique boussole.

À travers ce récit, Brady Corbet explore un double parcours : celui de l’artiste et de l’immigré. Pour le réalisateur, tout acte de création audacieuse suscite d’abord l’incompréhension, voire le rejet. Ce n’est qu’avec le temps que surgissent reconnaissance et admiration. Corbet signe ici une œuvre très personnelle, fruit de sept années de travail, de recherches et de repérages entre les États-Unis et la Hongrie.

The Brutalist porte aussi la signature de Mona Fastvold, épouse du réalisateur, avec qui il a co-écrit le scénario. Ensemble, ils partagent une fascination pour l’architecture, héritée de leur histoire familiale. L’inspiration du film s’ancre dans le brutalisme. Un courant architectural apparu après la guerre, reconnaissable à ses formes massives, ses lignes épurées et ses matériaux bruts. L’Institut imaginé dans le film, centre névralgique du récit, s’inspire d’édifices modernistes et évoque une mémoire collective douloureuse, jusque dans sa forme.

The Brutralist, 10 nominations aux Oscars

Adrien Brody incarne László Tóth avec une intensité marquée. L’acteur, oscarisé pour son rôle dans Le Pianiste, s’est appuyé sur ses racines familiales et son expérience du tournage de ce précédent drame historique pour donner corps au personnage. Felicity Jones lui donne la réplique dans le rôle d’Erzsébet, son épouse, dans un film qui navigue entre plusieurs langues et identités culturelles.

Avec The Brutalist, Brady Corbet propose une fresque ambitieuse, où l’exil, l’art et la mémoire s’enchevêtrent. La séance promet un moment cinématographique dense, à la croisée de l’histoire et de l’esthétique.

Exceptionnellement face à la durée du film, il n’y aura qu’une seule séance de Cinoche, qu’un seul film.